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Publié le par ADIHBH-V

LE VRAI JOURNAL

DE NOISY-LE-GRAND

VOUS SOUHAITE

DE JOYEUSES FÊTES

Enfin du nouveau sur les Bas-Heurts...!

Publié le par ADIHBH-V

NOISY-LE-GRAND RELANCE

EN CO-ELABORATION,

LE PROJET URBAIN

DES BAS-HEURTS.

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Enfin du nouveau sur les Bas-Heurts...!

Par une délibération en date du 15 décembre 2015 le Conseil municipal a prescrit la révision n°1 du plan local d’urbanisme (PLU). Un des objectifs de la révision engagée par la municipalité est de travailler de manière concertée sur un nouveau projet des « Bas Heurts » en adaptant la typologie des bâtiments au bâti existant et à l’environnement.

La nouvelle équipe municipale souhaite en effet élaborer un projet d’aménagement concerté développant des formes urbaines attentives aux quartiers pavillonnaires environnants et aux habitations préservées sur le secteur et faisant émerger une identité harmonieuse sachant allier l’histoire du quartier et l’accueil de nouveaux habitants.

Une nouvelle démarche de concertation avec les habitants du quartier des « Bas Heurts » doit être menée. Il est précisé que l’aménagement se limitera au seul foncier maîtrisé ou maîtrisable à l’amiable.

La concertation préalable se déroulera sur un périmètre délimité par les rues suivantes:

- la route de Neuilly à l’Est ;
- la rue des Bas-Heurts au Sud ;
- la rue Pierre-Brossolette au Nord ;
- la rue des Aulnettes à l’Ouest.

Conformément aux articles L 103-1, L. 103-2 et 103-3 du Code de l’urbanisme, il appartient au Conseil municipal de définir, avant toute opération d’aménagement, les objectifs poursuivis et de fixer les modalités de la concertation associant les habitants ou toutes personnes intéressées.

Les objectifs poursuivis dans le cadre de l’opération d’aménagement du quartier des Bas-Heurts sont les suivants :

- limiter le périmètre d’aménagement au seul foncier maîtrisé ou maîtrisable à l’occasion d’une négociation à l’amiable ;
- développer un quartier résidentiel tenant compte des quartiers pavillonnaires environnants, des habitations préservées sur le secteur et créant une identité harmonieuse alliant l’histoire du quartier et l’accueil des nouveaux habitants ;
- aménager un quartier en lien avec le nouveau quartier de Maille Horizon Nord en prolongeant notamment son jardin public.
Il convient de définir les modalités de la concertation préalable comme suit :
- organisation d’un atelier permettant d’établir un diagnostic, d’appréhender et de partager les enjeux et les objectifs du projet ;
- organisation d’au moins un atelier sous forme de tables rondes autour des thèmes
des formes urbaines, de la diversité de l’habitat, de la définition des espaces publics
et leurs usages, et de la voirie et des déplacements ;
- tenue d’une réunion publique présentant la synthèse des réflexions issues des ateliers précédents ;
- publication d’articles et d’informations dans le Noisy Mag et sur le site internet de la Commune.

Les Noiséens disposeront ainsi de supports diversifiés et adaptés pour prendre connaissance des éléments du projet et apporter leur contribution.

Sur ce secteur, par délibération en date du 19 mai 2011, le Conseil municipal a approuvé la conclusion d’une convention de résolution amiable de la convention publique d’aménagement relative au secteur du Clos aux Biches. Cette convention de résolution amiable porte suspension des relations contractuelles de la Commune avec la société publique locale SOCAREN, telles que définies par la convention publique d’aménagement, dans l’attente, notamment, de la désignation d’un nouvel aménageur pour le secteur. Cette convention de résolution amiable avait été signée le 25 novembre 2011, pour une durée de 3 ans. Elle a été prolongée, par avenants successifs, jusqu’au 31 décembre 2016.

Compte tenu de l’engagement d’une concertation préalable à la définition d’un nouveau programme d‘opération d’aménagement des Bas-Heurts, il convient de prolonger le terme de la convention de résolution amiable, dans l’attente de la désignation d’un aménageur, et en conséquence de mettre à jour les dépenses et charges engagées par la SOCAREN afin de prendre en compte les frais supplémentaires relatifs aux taxes foncières et aux assurances, tel que précisé dans l’avenant n° 3 ci-annexé.

Le délai d’exécution de ladite convention sera ainsi reporté au 31 décembre 2017.
Toutes les autres charges et conditions de la convention restent inchangées.

 

Convention de résolution : Ville - Socaren

Avenant n°3

Cliquer Ici

Nous conseillons à nos lecteurs de consulter le tableau des charges et dépenses de la SOCAREN à la date du 30/09/2015, sur la période 2004-2015, sous la mandature de l’ex Maire Michel PAJON, soit un total de 8 278 860,49 € (HT).

Relevons au passage quelques comptes significatifs :

-    Frais d’acquisitions (foncier, pavillons): 5 551 101,40 €
-    Travaux de démolition : 305 662,25 €
-    Frais de diagnostic amiante : 42 734,00 €
-    Intérêts d’emprunt : 1 065 868,11 €
-    Frais d’avocats : 73 715,89 €

-    Taxes foncières : 150 413,43 €
-    Etc…..

Un gouffre financier et une offense aux citoyens ! Voilà ce que l’Economiste Michel PAJON appelait une bonne gestion municipale, à la charge des Noiséens, pour un Périmètre d’Etude de 9,3 ha qui est resté en friche depuis 12 ans, à cause d’une attitude sectaire vis-à-vis de l’ADIHBH-V, sans jamais prendre en considération nos multiples propositions alternatives.

Le lamentable sectarisme d’un ancien Adjoint à l’Urbanisme, de Michel PAJON.

Lors du Conseil municipal (CM) du 16 décembre écoulé, le Sieur Serge EPINARD (MRC), a eu l’outrecuidance d’affirmer dans son affligeante déclaration orale sur le vœu du CM relatif au projet de révision du PLU 2017, que l’aménagement urbain proposé aujourd’hui sur l’OAT des Bas Heurts, était identique à celui de « feu » la ZAC du Clos aux Biches de Michel PAJON (PS).

Cette déclaration de Serge EPINARD est stupide, lorsque nous rappellerons qu’en 2004, l’ex Maire Michel PAJON pratiquait un « urbicide » et souhaitait raser 70 pavillons sur le secteur des Bas Heurts, pour édifier 1800 logements collectifs.

Comment Serge EPINARD peut-il avancer de telles absurdités alors qu’aujourd’hui il est totalement ignorant du  nouveau projet de l’ADIHBH-V co-élaboré avec les élus, les Services de l’Urbanisme, la SOCAREN, Christian DEVILLERS et nos Architectes de chez ASPHALT (ex collectif A.U), qui développent un quartier résidentiel d’environ 900 logements tenant compte des quartiers pavillonnaires environnants, des habitations préservées et créant une identité harmonieuse alliant l’histoire du quartier des Bas Heurts et l’accueil des nouveaux habitants, dont 30% de logements sociaux ?

Cet homme est animé d’un triste esprit revanchard, un point c’est tout……C’est tout ce qu’il peut produire aujourd’hui!

Aujourd’hui,  l’ADIHBH-V co-élabore  l’aménagement du quartier des Bas Heurts !

Enfin du nouveau sur les Bas-Heurts...!

Après l’échec cuisant de Michel PAJON et sa bande sur l’aménagement urbain du quartier des Bas- Heurts (2004-2015). Après  cinq recours contentieux de l’ADIHBH-V et des milliers d’euros d’argent public dépensés pour rien en frais juridiques , nous vivons avec Brigitte MARSIGNY un changement de méthodologie, puisque cette dernière nous a sollicité pour co-élaboré un nouveau projet urbain respectueux des habitants. Ainsi, le diagnostic, le plan d’action et l’évaluation du projet, construits ensemble, font l’objet d’une élaboration conjointe avec les habitants de quartier. Cette méthode innovante à Noisy-le-Grand se traduira par deux ateliers thématiques fin janvier et début févier 2017 d’une durée de plusieurs heures. Ces ateliers seront pilotés par les Architectes –Urbanistes du Cabinet  ASPHALT qui sont à l’origine « du projet urbain alternatif » de l’ADIHBH-V présenté lors de la  conférence publique de juin 2015. Fin février 2017 une nouvelle réunion publique de restitution sera programmée


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Et si on osait ? Donnons à chaque noiséen les moyens de co-élaborer des projets urbains.

Publié le par ADIHBH-V

PARTICIPATION CITOYENNE

AU PROJET URBAIN
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 Et si on osait ? Donnons à chaque noiséen les moyens de co-élaborer des projets urbains.

Architecte, Urbaniste et Enseignant, Christian MARION a pu observer le mode de fabrication de la ville, en France (Communauté Urbaine de Strasbourg, Direction de l’Aménagement Urbain et de l’Habitat de la ville de Rouen, ….), mais aussi à Rome, Boston, Kuala Lumpur et Jérusalem.

C’est depuis 1978 qu’il porte un intérêt particulier au développement durable, en plaidant pour une synthèse cohérente des projets, organisée par un dispositif de décisions partagées par les différents acteurs d’un projet d’aménagement urbain ( Élus, Habitants, Maître d’ouvrage, Maître d’œuvre, Architectes,…)

À Noisy-le-Grand depuis septembre 2015, Directeur de l’Urbanisme et de l’Aménagement en remplacement de Pierre GUILBAUD, il pilote les études urbaines et l’habitat.


Christian MARION est l’un des interlocuteurs de l’ADIHBH-V dans le cadre du projet d’aménagement du quartier des Bas-Heurts à Noisy-le-Grand.


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 Et si on osait ? Donnons à chaque noiséen les moyens de co-élaborer des projets urbains.

Les douze figures de la décision partagée

À la lecture de cet essai, on se prend à rêver d’une opération participative qui réussit…


En fait, les approches relatives à la participation du public sont nombreuses à la lecture des Codes législatif.
Soit : L’information, le porter à connaissances, la consultation, l’enquête publique, le référendum local, la concertation,le dialogue citoyen, le débat public, la participation, la co-élaboration, l’élaboration conjointe, l’association du public au processus d’élaboration du projet.

En ce qui concerne le retour d’expérience de l’ADIHBH-V sur les Bas-Heurts, après la funeste aventure de la « tabula rasa » de l’ex  Maire Socialiste Michel PAJON, nous sommes maintenant depuis septembre 2015 dans une phase de co-élaboration d’un nouveau projet urbain qui intervient dans un environnement déjà constitué, après que Brigitte MARSIGNY ait sollicité notre association pour construire ensemble avec les Elus, la Direction de l’Urbanisme et de l’Aménagement, les Architectes des Cabinets Christian DEVILLER et ASPHALT (ex collectif A .U), la SOCAREN, et l’ADIHBH-V .

Sachant que nombre d’expériences indiquent que l’intelligence collective et le bon usage du temps construisent un meilleur projet, armé de cet ouvrage, l’organisateur d’une participation aura les meilleurs atouts pour la réussir.
Il connaîtra les écueils à éviter et les méthodes propices au succès de son entreprise.
(NDLR : Autant d’éléments qui ont fait défaut à l’ancien Maire Socialiste de Noisy-le-Grand Michel PAJON pour réussir son néfaste urbicide sur les Bas-Heurts. Ce fut sa perte !).

Mais Noisy-le-Grand n’est pas un cas isolé lorsque nous parcourons l’ouvrage de Christian MARION. Lucien Kroll (*), dans sa préface relate un cas vécu à Gennevilliers avec des élus très motivés qui a subitement déraillé.
Après neuf réunions très constructives avec les habitants, le projet a été « construit » en maquette par une dizaine d’habitants.
Ce projet a été déposé à la commune pour approbation.
Après deux mois de silence, enfin un adjoint convoque l’Architecte pour lui dire son impossibilité d’accepter que des habitants aient le droit de déterminer l’architecture de leur propre environnement, car c’est lui qui a été élu puisqu’il « savait mieux que les habitants ce qui était bon pour eux… »

À Gennevilliers, si chacun a le droit de choisir la forme de son logement, où va-t-on ? Dans ce cas, ne serait-il pas plus simple pour la Commune de dissoudre le peuple et d’en élire un autre?


En fait, et nous l’avons bien constaté à Noisy-le-Grand, si le processus de  participation sous l’égide de « citoyens d’experts » permet à la population de prendre en main sa destinée, le véritable danger pour un édile autocrate, est que le désir des gens soit accompli, et qu’en démontrant sa pertinence le processus participatif ne se révèle contagieux.


Un système autocratique craint la contagion.

L’auteur précise qu’il est généralement admis aujourd’hui que pour les projets choisis par la municipalité lors d’une campagne électorale, les élus consultent les « Conseils de quartiers », voire les « Conseils citoyens depuis la loi LAMY de 2014.

La question peut se limiter à une simple consultation, ou procéder à une implication de tous les usagers du projet, allant jusqu’à la participation de ceux-ci à la conception de leurs projets.

C’est le cas par exemple pour la révision du Plan Local d’Urbanisme (PLU), où l’annonce des modalités de la concertation se fait par délibération lors d’un Conseil municipal.


Ces modalités étant connues de l’électeur, si elles s’avéraient inadéquates, ou insuffisantes, ce pourrait être le risque d’une future sanction électorale.


Ainsi, on laisse supposer que l’administré serait le juge de paix de l’action publique.

Toutefois, Christian MARION a l’objectivité de préciser que le conditionnel doit ici être utilisé, parce que le vote pour une nouvelle gouvernance municipale n’est nullement régi par un seul facteur ; les talents politiques nécessaires pour se faire élire n’étant pas les mêmes que ceux qu’il faut pour gouverner.

En effet, comme l’énonce Pierre ROSANVALLON, « le verdict des urnes ne peut plus être le seul étalon de la légitimité d’un édile ».
D’autant, ajoutera-t-il plus tard, que « l’élection ne garantit pas qu’un pouvoir soit au service de l’intérêt général, ou qu’il y reste ».


Même si le programme électoral motive le vote, les électeurs ne considèrent plus forcément que leur bulletin légitime l’élu dans toutes ses décisions.

Ceci dit, l’onction du suffrage universel ne permet plus de revendiquer le monopole de l’intérêt général, qui aurait éliminé d’emblée, toute forme de participation citoyenne.

Christian MARION donne un éclairage intéressant sur le politique.

L’homme politique, dit-il, doit trouver le champ pertinent de la concertation pour éviter qu’elle ne devienne le lieu d’expression de la bestialité naturelle de l’homme.
 
Auparavant, il aura fallu conquérir le pouvoir et faire en sorte de le garder par tous les moyens, aussi longtemps que possible (NDLR : 20 ans pour Michel PAJON).

Démocratie ou dictature éclairée, la fin demeure la même et le moyen relève au fond du mensonge.


Un mensonge bien médiatisé peut être plus convaincant qu’une vérité bien analysée.

Dans son utilisation par "l’homme providentiel", il n’y a guère de différence entre dictature et démocratie, si ce n’est que le mensonge est plus efficace dans une démocratie puisqu’il permet de capter les suffrages du plus grand nombre.

Mais l’Urbaniste-Enseignant fait aussi dans cet ouvrage de la pédagogie.


Pour que la participation ne soit pas vécue comme une remise en cause de l’expertise ou une sanction, il faut qu’elle soit partagée par tous.


La décision partagée exige une information préalable.
En effet, pour apprendre, il faut écouter. Il faut se taire, tendre l’oreille et comprendre l’énoncé de l’autre.


Pour certains, c’est un moment douloureux car lorsque l’on est attentif aux autres, son égocentrisme semble y perdre de sa force.

Une participation citoyenne est efficace si son cadre est défini préalablement.

Un processus de concertation mal conduit peut engendrer la haine, des blocages ou des  conflits.


Le risque est grand que l’intérêt individuel de chacun aille à l’encontre de l’intérêt général, à cause des avancées de l’individualisme ou d’un égoïsme exacerbé.
Ce n’est pas chez moi, ou alors si c’est chez moi, c’est pour moi !
Une étude de juillet 2005 montre que 40% des Français se déclarent tout à fait favorable à ce qu’il y ait plus de logements sociaux, mais seulement 23% accepteraient qu’ils soient construits dans leur quartier !

Faire la Ville en participant à un processus de concertation, c’est aussi prendre conscience que tout n’est pas possible pour tout le monde et que l’autobus ne peut s’arrêter devant chaque propriété.
Les cyclistes veulent des pistes cyclables, les skateurs veulent des pistes de skate, les automobilistes veulent se garer le long du trottoir devant chez eux, les piétons veulent marcher sur de larges trottoirs sans risque de s’empaler sur un étalage de fruits et légumes devant le magasin du primeur.

Finalement, si toutes les demandes étaient satisfaites, avec des couloirs en site propre pour les bus et la circulation automobile, toutes les voies urbaines devraient avoir une largeur de 50 m.
(NDLR : Mais qui est prêt à fournir quelques m² de son foncier dans un cadre négocié, sans expropriation ?).

Enfin, clé du sujet, Christian MARION attire notre attention sur le périmètre de  la participation !
Non seulement le territoire peut être trop vaste pour être compréhensible par les usagers, mais à contrario, le sujet peut être relatif à une population beaucoup plus importante que celle du quartier concerné.

NDLR : Ainsi, à Noisy-le-Grand, la consultation sur la ZAC de Maille Horizon aurait pu intéresser tous les futurs usagers quotidiens des bureaux qui fréquenteront un jour ce secteur,  alors que seuls les riverains ou les noiséens se sont exprimés lors des réunions de concertation sur l’aménagement du coteau : quel serait le meilleur cheminement entre la sortie du RER A de Noisy-Mont d’Est en déshérence et le nouveau quartier de bureaux de Maille Horizon ?

Plus généralement, l’auteur se pose la question de savoir si la « démocratie de dortoir », démocratie de proximité qui ne fait voter que les habitants historiques et pas les usagers du territoire, ne devrait-elle pas être remplacée par celle d’un bassin de vie ?
La question est pertinente !

En conclusion :

Pour qu’un changement soit accepté, il faut que l’intérêt en soit démontré, car un nouveau projet, même s’il engendre un développement économique ou un mieux être social, génère une contestation dès son annonce.

Néanmoins, le temps pris pour atteindre le consensus dans le cadre d’un processus de concertation, est toujours bien inférieur à celui qui doit être pris quand le projet décidé par le seul Maire de la Commune en question, est bloqué par des oppositions diverses.

Ce n’est pas Michel PAJON qui va contredire cet axiome.
Lui, qui en 12 ans, n’a jamais posé le moindre parpaing sur le quartier des Bas-Heurts, après cinq recours contentieux de l’ADIHBH-V et des milliers d’euros d’argent public dépensés en frais juridiques…. Un scandale !


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Référence bibliographique : Participation citoyenne au projet urbain, Christian MARION – Edition L’Harmattan.

(*)- Lucien KROLL : Est l’une des figures majeures de l’architecture belge.
Précurseur à plus d'un titre, Lucien Kroll dénonce depuis 50 ans les dérives du modernisme, de l'urbanisation et de l'industrialisation du logement.
C'est l'un des premiers architectes à avoir abordé l'écologie de façon globale et à avoir pris au sérieux la participation citoyenne.


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Les commerces traditionnels se meurent en centre ville

Publié le par ADIHBH-V

COMMENT LA FRANCE

A TUÉ SES VILLES
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Les commerces traditionnels se meurent en centre ville

C'est un livre au titre choc que vient de publier Olivier Razemon, journaliste indépendant dont le travail s’articule principalement autour de l’urbanisme et des transports.

Car c’est une réalité que personne ne peut plus ignorer désormais : les villes moyennes françaises vont mal.

Entre fermeture des commerces, départ des plus riches et élus locaux fatalistes, c’est un portrait de villes à l’agonie que dresse le journaliste. Interview.

Que se passe-t-il actuellement dans les villes françaises ?

Seules les très grandes villes, Paris et les métropoles régionales, ainsi que les localités touristiques, se portent bien.
Les autres, les villes petites et moyennes, souffrent terriblement.

Le premier symptôme de leur maladie réside dans la fermeture des commerces qui, chaque année, prend davantage d’ampleur.
Ce phénomène des vitrines vides saute aux yeux partout, que l’on se balade dans le centre de Béziers, Périgueux ou de Soissons.

Le nombre de logements vides est un autre symptôme : les villes moyennes présentent un taux de logements vacants dépassant nettement les 10 %, résultat du départ des familles qui en ont les moyens vers la périphérie et ses maisons individuelles.

C’est un paradoxe, alors qu’on nous répète en boucle que la France manque de 500 000 logements neufs par an.

Le troisième symptôme, c’est l’appauvrissement de ces villes : elles sont devenues plus pauvres que leur environnement immédiat.

Enfin, on constate la disparition de commerces de base : boucherie, boulangerie, équipement de la maison, au profit d’enseignes de tatouage, de vapotage, d’achat d’or, de ventes éphémères...

Le commerce du superflu a envahi les villes moyennes, le commerce de l’essentiel tend, lui, à disparaître.

 

Les commerces traditionnels se meurent en centre ville

Cela fait des années que cette tendance est en marche.

Pourquoi cette prise de conscience tardive ?

Il n’y a pas réellement encore eu de prise de conscience !
La plupart des Parisiens ou des Lyonnais, par exemple, ignorent tout du phénomène…

Aucun des candidats à l’élection présidentielle n’a évoqué cette question des villes moyennes où vit pourtant un quart de la population.

Et puis même si localement, il y a une prise de conscience, les choses continuent comme avant : les autorisations sont accordées pour continuer à construire la ville en dehors de la ville, avec toujours plus de centres commerciaux, de zones d’activités, de rocades, de lotissements, de gares TGV bâties dans le périurbain.

Les commerces traditionnels se meurent en centre ville

Alors, oui, les élus locaux en parlent, mais ils identifient cela comme un problème de commerçants, ou comme une fatalité.

Beaucoup n’ont pas conscience que c’est comme cela partout ailleurs et pas seulement chez eux.

Et la situation risque de s’aggraver : seulement 10% des projets commerciaux en cours verront le jour en ville et donc 90% en périphérie…

De potentiels coupables sont souvent désignés, à tort…

Qui sont-ils ?

Une foule de coupables sont désignés : l’e-commerce, les loyers commerciaux trop élevés, la crise, les métropoles…

Ces facteurs ont bien un impact mais cela reste un impact limité sur d’autres.
Internet ne nuit pas aux boulangeries. Pourtant, ces dernières ferment.

La crise n’explique pas tout non plus : quand on regarde les chiffres, les gens sont plus riches qu’avant, car oui, le niveau de vie continue à croître en France.
Ce paradoxe est très visible à Aurillac, Vitré, Rodez : ce sont des villes où le chômage reste plutôt faible mais les commerces ferment quand même…

On accuse aussi la métropole voisine.
C’est vrai que les villes moyennes ne bénéficient pas des mêmes aides publiques, ni de la présence des intellectuels et cols blancs.
Mais la quincaillerie d’Agen ne ferme pas à cause de Bordeaux…

À quoi la crise que traversent les villes moyennes peut-elle être véritablement imputée ?

Pour moi, c’est la méconnaissance autour du sujet qui est véritablement la cause de l’inertie actuelle.

Il faut arrêter de croire que la création d’une activité économique crée des emplois nets.

C’est sur la base de cet argument de l’emploi que les élus acceptent la construction de centres commerciaux.

Or, si des emplois sont bien créés, davantage encore sont détruits dans les centres-villes !

Continuer à construire en périphérie des commerces soi-disant situés « au cœur de l’agglomération », mais uniquement accessibles en voiture, c’est un laisser-faire, une facilité, un manque de responsabilité.

Il n’y a pas de grand complot… Il s’agit juste d’une pensée à court terme d’hommes et de femmes élus pour 5 ans, de représentants de la grande distribution mais aussi de nous tous, collectivement.

Si tous les Français décidaient d’aller dans les commerces de proximité plutôt que d’aller faire leurs courses uniquement au centre commercial, cela aurait un réel impact positif.

La qualité de vie, c’est aussi de pouvoir aller acheter son pain à pied…

Les bonnes idées viennent de partout.

Le Parti communiste, par exemple, propose de taxer les parkings des hypermarchés pour limiter le développement des grandes surfaces.

Une telle taxe, assise sur les surfaces de stationnements des entreprises tertiaires et des commerces de plus de 2 500 m², n’est pas une utopie.

Elle existe déjà en Ile-de-France et contribue à financer les transports publics.

Dans le même ordre d’idée, on pourrait imaginer de limiter le recours au travail le dimanche aux seuls commerces de proximité et de le bannir, à l’inverse, dans les zones commerciales de périphérie…

 

Quelles pistes de travail entrevoyez-vous pour les urbanistes et plus globalement, ceux qui fabriquent la ville ?


Il est aujourd’hui indispensable de refaire de la ville un espace public où il est simple et agréable de se déplacer à pied.

Remettre la voiture partout dans les villes moyennes n’est pas la solution. Les quelques villes qui l’ont fait juste après les dernières élections – en remettant du stationnement sur des places jusque-là piétonnes par exemple -  en reviennent.

C’est au niveau de la qualité urbaine que cela peut se jouer : des trottoirs larges, des éléments identitaires… c’est dans un travail de détails et de couture minutieux que les urbanistes ont un grand rôle à jouer. »

France :

62% du chiffre d’affaires commercial se fait en périphérie

Ailleurs en Europe, les villes moyennes allemandes ou italiennes continuent à afficher une belle santé.

« L’Allemagne et l’Italie ont un rapport à la ville qui n’est pas le même que le nôtre, indique Olivier Razemon.

Ce sont deux pays plus urbanisés, dont les villes ont une histoire ancienne et une identité forte, contrairement à nos sous-préfectures françaises, désignées comme telles par la simple volonté de l’Etat.

Le nombre élevé de communes françaises a aussi favorisé la multiplication des implantations commerciales : chaque maire a voulu son supermarché. »

Une étude réalisée en juillet 2012 par le cabinet Procos montrait qu’en France, « 62% du chiffre d’affaires du commerce se réalise en périphérie, contre 25% en centre-ville et 13% dans les quartiers.

En Allemagne, selon le même document, les proportions sont les suivantes : 33% en périphérie, 33% en centre-ville et 33% dans les quartiers.

Les différences observées dans les deux pays reflètent exactement la situation des villes.
Vivantes et animées en Allemagne, elles sont en déclin et désolées en France. »

Vanessa Delevoye
Rédactrice-en-chef d'
Urbis le mag.


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Référence bibliographique : Urbis le mag vous recommande la lecture de l’ouvrage d’Olivier Razemon : « Comment la France a tué ses villes », paru aux éditions Rue de l’Echiquier.

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