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Lettre au Préfet du 6/07/2006

Publié le par adihbhv



CARTON ROUGE A MICHEL PAJON

"HALTE AUX HARCELEMENTS".
EXCLUSION DE SON TERRAIN DE JEU

 Après l'Armée en novembre 2005 pour libérer Noisy le Grand, c'est maintenant aux bulldozers que Michel PAJON (PS) fait appel pour détruire les Bas Heurts. Vous me direz entre un Char d'assaut ou un bulldozer, c'est toujours un "bidule" à chenilles. Notre homme a de la suite dans les idées, peut être a-t-il effectué son service militaire dans un régiment du train ?

Ceci étant, en tant que Président de l'ADIHBH-V je juge la situation préoccupante, tant au niveau de la salubrité publique que de la moralité. Les méthodes utilisées par l'édile sont détestables et contestables, et c'est la raison pour laquelle j'ai voulu alerter Monsieur le Préfet de Seine Saint Denis, dans un courrier en date du 6 juillet dernier (voir ci après)
                                                           _______


Noisy le Grand le 06 juillet 2006.


Monsieur le Préfet

Dans le cadre du projet de ZAC du Clos aux Biches, de Noisy le Grand, la SOCAREN , (Société d'Economie Mixte), dont Monsieur M. PAJON est le PDG, a débuté le vendredi 16 juin 2006 la démolition des pavillons dont elle avait acquis la propriété à l'amiable. Cette démolition a débuté par un pavillon situé au 6, passage des Aulnettes, alors que notre Association organisait sa Fête des Cerises le samedi 17 juin, dans ce même passage des Aulnettes. Manifestement, ce n'est pas un hasard !!!...

Après discussion avec le responsable des travaux de la SOCAREN , ce dernier nous a bien confirmé devant témoins, qu'il avait des instructions pour commencer les démolitions à cet endroit précis. Nous lui avons fait remarquer qu'il avait 19 autres possibilités sur le secteur.

La démolition uniquement du 1er étage de ce pavillon s'est poursuivie toute la journée du vendredi 16 juin. (voir photo planche: 1). Le bulldozer et les gravats restant sur place tout le week-end , offrant un spectacle de désolation aux 1100 participants de la Fête des Cerises, et altérant fortement le moral des résidents du passage des Aulnettes (voir photo planche:1). La encore, ce n'est pas un hasard !!!...Ceci étant, dans la nuit du mercredi 21 juin, vers 22 heures, le bulldozer a quitté le chantier, se déplaçant dans les rues sans aucune protection des chenilles, comme peuvent l'attester les traces des chenilles sur le bitume, détruisant notre passage privé et générant du tapage nocturne. Depuis, la démolition de ce pavillon fut stoppée, les gravats sont stockés à l'arrière (voir photos planches:2). A ce jour, les travaux se poursuivent au 41, avenue Montaigne, 11 et 11 bis rue des Aulnettes, en pratiquant toujours des démolitions partielles, ce qui, manifestement correspond à une stratégie délibérée de déstabilisation de tout le quartier des Bas Heurts (voir photos planche:3).

Aussi, sur ce point, l'ADIHBH-V entend vous préciser que cette méthodologie de destruction partielle est totalement en contradiction avec le Règlement Sanitaire Départemental du Département de la Seine Saint Denis ( Arrêté préfectoral du 24 décembre 1980), qui précise dans son article 40 ( voir annexe) :" ( La suppression définitive d'un bâtiment doit être précédée d'une opération de dératisation. La démolition une fois commencée doit être poursuivie sans interruption jusqu'au niveau du sol. ……)" Aujourd'hui, sur le Clos aux Biches, l'opération de dératisation ne fut pas effectuée avant démolition, et nous considérons que les conditions d'hygiènes publiques ne sont pas respectées, alors que nous sommes à proximité du groupe scolaire de la Varenne , du 5ieme collège et d'un lycée.

Par ailleurs, devant les agissements répétés de Monsieur M. PAJON, Maire expropriant  et PDG de la SOCAREN , l'ADIHBH-V affirme que les résidents des Bas Heurts sont aujourd'hui victimes du harcèlement moral de Monsieur M. PAJON. Ce harcèlement moral et pervers depuis octobre 2004 a pris plusieurs formes, et s'intensifie depuis quelques semaines avant l'Enquête Publique, et devant l'opiniâtreté du système de défense collectif de l'ADIHBH-V,  à savoir : 
  - refus de prendre en considération les observations des habitants des Bas Heurts, au moment de la Concertation , alors qu'il y avait 92% d'opposition au projet de ZAC,
 
- courriers de M. PAJON, PDG de la SOCAREN , à certaines personnes âgées des Bas Heurts, pour les inciter à vendre à l'amiable, en octobre 2005 (voir annexe),
 
- relances téléphoniques de la société JVD mandatée par la SOCAREN , aux personnes âgées, pour les inciter fortement à vendre à l'amiable,
 
-sarcasmes répétés et humiliation en réunions publiques, comme par exemple le  samedi 24 juin 2006, ou Monsieur M. PAJON  précise encore une fois lors d'une réunion sur le PLU, salle Gérard Philippe, qu'il détruira les Bas Heurts sans aucun état d'âme,
 
-conditions de démolitions partielles dégradantes des pavillons pour les habitants du quartier, et dépourvues de sens logique dans la conduite d'un chantier de démolition, comme  a pu nous le confirmer le Chef de Chantier,
 - brimades des personnes âgées qui refusent de vendre à l'amiable, en démolissant partiellement un pavillon voisin, comme par exemple pour Madame XXXXX , au XX de l'avenue Montaigne.

Ce harcèlement moral de Monsieur M. PAJON qui se manifeste sous différentes formes a tout simplement pour but de nuire, voire de détruire les résidents, et de les éliminer en dehors des Bas Heurts plus facilement en leur infligeant une souffrance intense. C'est un harcèlement stratégique utilisé dans une logique de promotion immobilière sur la Ville et de profit.

Cet harcèlement moral a déjà eu des effets sur la santé des habitants en provoquant des symptômes de stress: nervosité, irritabilité, anxiété, trouble du sommeil, hypertension artérielle, etc…..A ce jour, c'est trois crises cardiaques, dont un décès.

Dans le contexte, l'ADIHBH-V n'ignore pas que la loi introduit maintenant la répression du harcèlement moral dans le Code pénal (article 222-33-2)-( loi de modernisation sociale du 17 janvier 2002) et se réserve  l'opportunité de faire valoir ses droits, afin que ce comportement soit dénoncé et sanctionné.

Devant ce désastre, et compte tenu de votre autorité, nous vous serions reconnaissant de bien vouloir intervenir auprès de Monsieur le Maire afin que ce dernier respecte les prérogatives réglementaires et les résidents des Bas Heurts qui sont aussi des habitants de Noisy le Grand.

Vous remerciant de l'intérêt que vous voudrez bien porter à notre demande, nous vous prions de croire, Monsieur le Préfet, en notre respectueuse considération.


Pour l'Association
Alain Cassé
Président de l'ADIHBH-V